Les os du crâne du bébé sont souples. Ils sont encore mal ossifiés et sont séparés les uns des autres par des sutures et des fontanelles. Si des pressions s’exercent de manière répétée ou prolongée sur la tête du nourrisson, celle-ci peut se déformer.
Trois principaux types de déformations crâniennes sont distingués :
La Craniostenose : Elle est due à une fermeture prématurée d’une ou plusieurs sutures crânienne ( Dans ce cas, la chirurgie est la seule solution).
La Plagiocéphalie : Elle se caractérise par la présence d’un aplatissement asymétrique, sur le côté de la tête. Quand la plagiocéphalie est à un stade sévère, on peut observer une déformation au niveau du visage de l'enfant avec l'avancée du côté du visage du même côté que l'aplatissement de l'arrière du crâne et/ou un décalage au niveau des oreilles.
La Brachycéphalie se remarque par un aplatissement de l’ensemble de l’arrière du crâne (une tête large et peu profonde).
Facteurs de risque
Facteurs périnatals :
situation obstétricale à risque de DCP (oligoamnios, primiparité, grossesse gémellaire, présentation en siège, extraction
par voie instrumentale l’usage de forceps ou de ventouse obstétricale peuvent générer des contraintes crâniennes pour bébé.) ;
congénitale (durant la vie utérine) Une mauvaise position dans l’utérus
alitement prolongé de la mère durant la grossesse.
Facteurs liés à la mobilité spontanée du nourrisson :
prématurité, syndromes malformatifs, troubles du neurodéveloppement, déficits sensoriels, ou torticolis musculaire ;
déséquilibre d’organisation motrice : postures asymétriques, perturbation du réflexe tonique asymétrique du cou (escrimeur), côté préférentiel de la tête, torticolis postural, troubles du tonus axial (hypotonie ou hypertonie).
Facteurs environnementaux :
déficit d’interactions (manque de stimulation du nourrisson)
éveil sensoriel inadapté à l’enfant (par exemple : fixation permanente visuelle par un mobile ou sonore, etc.) ;
contention physique avec contraintes externes : siège-coque, cale-tête, cale-bébé, coussin anti-tête plate, cocon, coussin de positionnement, matelas à mémoire de forme, réducteur de lit, transat, balancelle, hamac, etc.
Conseils
Quand le nourrisson est éveillé
Il est recommandé de varier les postures et d’encourager les rotations spontanées de la tête du nourrisson par des sollicitations sensorielles (tactiles, visuelles, auditives) à adapter en fonction de l’âge.
Toujours sous surveillance , mettre bébé sur le ventre durant quelques instants (au début quelques secondes car ce sera difficile et fatiguant pour lui puis quelques minutes), au moins 3 fois par jour. Cela va lui permettre de tonifier les muscles de son cou. – Manque de mobilité globale du bébé
Le développement optimal du nourrisson nécessite qu’il soit positionné sur le dos sans oreiller ni couette ni couverture, dans un environnement facilitant une activité motrice spontanée (tapis ferme au sol avec des jouets positionnés autour de lui, en évitant les arches de jeu et les « mobiles » qui fixent son attention).
Favoriser le portage du nourrisson, en écharpe ou dans un porte bébé physiologique
Lors de l'alimentation alterner les bras
Réduire le temps prolonger sur le dos (Limiter cosy, transat... )
Quand le nourrisson dort
Il est recommandé de coucher le nourrisson sur le dos dans un lit adapté et d’alterner régulièrement la position du bébé vers la tête ou le pied du lit, afin d’encourager la rotation spontanée de sa tête d’un côté à l’autre.
Traitement
Dans le cas des déformations crâniennes du nourrisson, l'ostéopathie s'inscrit, comme souvent, dans une prise en charge pluridisciplinaire
Le pédiatre : son avis est indispensable dans les cas de déformations crâniennes. Il reste le référent pour toutes les pathologies des nourrissons.
La kinésithérapie : complémentaire des traitements ostéopathiques, le kiné est indispensable pour les cas sévères.
L'objectif du traitement ostéopathique est de diminuer les traumatismes du bébés qui sont à l'origine des déformations positionnelles. Ces déformations sont plus fréquentes quand on retrouve un bébé toujours en inclinaison du corps, en hyper extension, trop tonique etc.
Après un bilan complet et un examen doux de tout le corps, l'ostéopathe avec uniquement des mobilisations va redonner de la mobilité au corps du bébé. Les techniques ne s'adressent pas uniquement au crâne de l'enfant mais bien à sa globalité.
L'amélioration se fait avec la croissance du bébé dans les semaines, mois qui suivent. Plus le bébé est pris en charge rapidement meilleur sera évidement le pronostic.
En cas d’absence d’amélioration de la déformation crânienne après une prise en charge adaptée, une orientation par le médecin qui suit l’enfant vers un centre de compétences ou de référence des malformations cranio-faciales est recommandée.
Références: Haute Autorité de Santé
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